La fraternité n’est pas juste un mot de la devise nationale inscrite au fronton des mairies. Pour un chrétien, la fraternité est une réalité gravée dans son cœur depuis que le Sauveur s’est fait l’un des nôtres. Jésus demande d’ailleurs à ses disciples de l’imiter : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25,40) La fraternité semble un préalable pour devenir apôtre comme le rappelle François dans son encyclique Tous frères : « ‘Fratelli tutti ‘» écrivait saint François d’Assise, en s’adressant à tous ses frères et sœurs, pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile. » Mais en quoi la fraternité peut-elle être apostolique ? Comment faire pour que cette fraternité ne reste pas un simple humanisme qui remplace l’annonce explicite de l’Évangile ?